Interview Bernard DESBENOIT
Bernard, tu as accepté d’aller en Ukraine pour la première fois, quelle était ta motivation ?
Plusieurs affirmations :
- Esprit d’aventure et de découverte
- Renforcer ma découverte de l’univers des ukrainiens qui viennent chaque année
- Mes collègues m’ont convaincu
- L’aspect humain : emmener une classe de bac pro en Ukraine (aventure)
Bernard, quel est ton ressenti sur la semaine écoulée ?
En premier lieu, j’ai trouvé là-bas un accueil exceptionnel que nous ne connaissons plus en France.
En second lieu, la richesse culinaire, la table garnie de mets divers et copieux.
Également, la tradition des toasts qui réunit la table dans leur grande convivialité, avec des codes pour chaque toast.
L’aspect culturel n’est pas oublié avec une large place à la musique, au chant et à la danse dans les nombreuses écoles qui nous ont accueillies. C’est souvent exceptionnel !
Bernard, n’as-tu pas d’autres ressentis sur les ukrainiens, leur pays ?
Un monde à deux vitesses, avec une agriculture à haute technologie, qui côtoie parfois un monde rural d’une grande pauvreté. Le ressenti est le même sur l’habitat avec de grands écarts. On traverse des villages qui nous ramènent loin dans le passé.
J’ai été marqué aussi par divers problèmes touchant la société : la collecte des ordures n’existe pas. Les routes sont dégradées, surtout loin de Kiev. Ce qui engendre des temps de parcours très longs. Quel est l’avenir pour les jeunes, notamment ceux issus du monde rural, et qui ne rêvent que d’Europe ?
En retour j’ai été surpris par la grande solidarité intergénérationnelle. On a l’impression qu’il n’y a pas de classe sociale, hormis les gens qui détiennent le pouvoir.
J’ai enfin été surpris par la motivation de nos élèves pour découvrir une autre agriculture.
Bernard, qu’as-tu retenu au final ?
L’envie de continuer l’ouverture à l’Ukraine pour les élèves suivants, pour les sensibiliser à « l’état du monde »
L’envie d’améliorer l’accueil réservé aux ukrainiens à Ressins.